Qu’est-ce que l’aromathérapie ?
L’aromathérapie est l’utilisation des huiles essentielles, extraites des fleurs, des fruits, des feuilles, de la tige et des racines des fleurs, des arbustes et des arbres. Les huiles sont généralement obtenues par distillation à la vapeur. D’autres techniques d’extraction incluent l’expression (libérer l’huile des pelures), macération (immerger la plante dans de l’huile chaude pour libérer les essences) et l’enfleurage (presser les fleurs entre des plats en verres huileux).
Lorsqu’elles sont inhalées, le cerveau (système lymphatique) canalise les effets des huiles dans tout le corps, équilibrant les systèmes du corps. Les huiles essentielles peuvent être absorbées par la peau et transportées à travers tout le corps via le système circulatoire pour atteindre les organes internes. La plupart des huiles essentielles doivent être diluées avant d’être appliquées et d’entrer en contact avec la peau.
Les huiles essentielles pures sont beaucoup plus concentrées que les huiles synthétiques. C’est pourquoi elles sont généralement conditionnées dans de petites bouteilles. Elles sont en principe très chères, car il faut énormément de matière première pour produire très peu d’huile essentielle pure. Par exemple pour obtenir 1lt d’huile essentielle de menthe poivrée, il faut environ 400kg de plantes ou pour obtenir 1lt d’huile essentielle de mélisse, il faut entre 2 et 5 tonnes de plantes. Cela explique également l’écart de prix de vente que peuvent avoir des huiles. Par exemple une huile essentielle de basilic produite en Afrique où la plante est abondante ne coûtera pas le même prix que celle produite en France.
Les huiles essentielles pures sont tellement concentrées qu’il faut les diluer avec des supports ou des bases, comme l’huile d’amande douce, l’huile de coco, de noisette ou de jojoba pour ne citer que celles là, avant d’être utilisées sans danger sur la peau.
Un peu d’histoire …
Connues depuis l’antiquité, les huiles essentielles sont utilisées en médecine, en parfumerie en cosmétique et pour l’aromatisation culinaire. Elles font partie de notre quotidien sans que nous le sachions.
Les propriétés des essences de plantes sont connues depuis bien longtemps. Des papyrus égyptiens datant de 2800 ans parlent d’huiles fines et de parfums de choix. Dans les temples, on brûlait de l’encens. Il y a 4000 ans à Babylone, on brûlait du cyprès pour lutter contre les épidémies. Les premières dynasties chinoises apprenaient les propriétés de très nombreuses plantes. La distillation serait née en perse environ 1000 ans avant notre ère.
En France, c’est en 1918 que R.M Gattefossé, chimiste et parfumeur, se brûle la main lors d’une explosion dans on laboratoire. Il a alors le réflexe de plonger sa main dans un récipient contenant de l’huile essentielle de lavande vraie. Le soulagement est immédiat et la guérison de la plaie ainsi que sa cicatrisation sont d’une rapidité déconcertante. Face à ce résultat surprenant, il se consacre à l’étude antibactérienne des huiles essentielles.
En 1929, un pharmacien, Sévelinge, se consacre à l’études des huiles essentielles en médecine vétérinaire et confirme les travaux de Gattefossé.
Dans les années 1960, Jean Valnet, médecin chirurgien, relance l’usage médicinal des huiles essentielles.
En 1981, il fonde le Collège de phyto-aromathérapie et de médecines de terrain de langue française qui a pour objet de regrouper les médecins, pharmaciens, vétérinaires chirurgiens dentistes, biologistes, kinésithérapeutes, diététiciens etc. qui poursuivent les recherches et études sur la phytothérapie et l’aromathérapie.
Avec René Maurice Gattefossé, le docteur Jean Valnet peut être considéré comme un des fondateurs de l’aromathérapie moderne. Il a d’ailleurs écrit de nombreux ouvrages à ce sujet.